La combine à Raymond
Comme tout amoureux transi du PSG, les matchs de l’équipe de France et plus généralement la période qui encadre ses matchs, s’étire comme un long fleuve trop tranquille. Ajoutez à cela que ces dernières années, aucun joueur de Paname ne venait pour aiguiser un peu plus notre intérêt d’un match perdu quelque part sur un terrain vague d’Europe de l’Est… Alors quand je me permettais de pronostiquer une victoire de Paname sur une tête de Woaro, c’était pour mieux souligner cette nouvelle présence massive de joueurs parisiens qui aurait presque pu nous faire dire, avec la présence de Péguy, que le PSG était le plus gros fournisseur d’attaquants des bleus et qu’il possédait même, presque, la ligne d’attaque de l’équipe de France…
(Pigguy prêt pour les bleus..., Boghossian aurait apprécié...)
Mais hier soir, il y avait encore plus grosse côté qu’un but de Woaro à jouer. Il s’agissait de la titul’ de la Pégu’. Et celle-là, vous m’accorderez qu’il fallait être sacrément burné pour la voir venir. C’était sous-estimer l’inénarrable Raymond… N’empêche, toujours comme tout supporter du PSG qui se respecte, c’est drapé d’une légitime paranoïa que je suivais la prestation du joueur. D’autant plus qu’on l’aime bien à PSB, Péguy. Mais qu’on sait aussi sa fragilité d’adulte sensible… C’est pourquoi, si Ray avait décidé de ne pas sélectionner le grand Guillaume au prétexte que le match contre l’Argentine était au vélodrome, on pouvait s’étonner du cadeau empoisonné fait à la Pégu’. Posté sur son aile droite, la même que l’on avait fustigé contre l’OM (comme quoi, on peut être rédacteur de ce blog et se tromper devant la science inexacte de notre sélectionneur), pouvait-il y avoir pire crasse que de faire Luyindula sur ce terrain qui n’en n’était pas un. Sur le coup, il faut croire que Domenech avait décidé de lier son destin à celui du Parisien dans un remake de Backdraft (le film), sur le mode : « si tu tombes, je tombe ». Car que nous n’aurions-nous entendu, nous, pôvres supporters parisiens si « notre » joueur avait raté son match. Pire encore, c’est peu dire que le bonhomme a caviardé hier. Il avait donc le profil idéal pour être nominé bourreau en chef de l’équipe de France. La vérité, c’est qu’aile droite ou pas, le joueur a fait son match. Fidèle à notre crédo, à défaut de convertir ses occaz’, Luyindula s’en est crée un max, gage à nos yeux d’un match plutôt correct. De là à le revoir chez les bleus, ne rêvons pas. La Pégu’ appartient aux meubles et n’a dû sa présence qu’aux blessures multiples. Une conjonction des astres qui n’a pu n’apparaître que comme un signe du destin pour Raymond. En même temps, la clé, c’est ce dernier. Alors affirmer que l’on ne reverra plus Luyindula en EDF est peut-être un peu anticipé. Autant sur Kezman, on peut les mettre sur le billot, autant avec Domenech, même Bernard Merdy peut prétendre à un accessit… en attendant, les supporters parisiens remercieront Frankie Ribéry qui, par son but, aura évité des dommages collatéraux bien inutiles après notre branlées Touloso-Marseillaises… on n’avait pas besoin de ça…