Pour l’instant, tout va bien…
Le football est un sport dans lequel le PSG ne joue pas trop mal et perd à la fin. Ou à tout le moins, il ne gagne pas. S’il est bien une constante dans les années qui se suivent et se ressemblent à Paname, c’est qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Et cette année, en guise d’hirondelle, nous avons eu droit à un rat qui s’appelait Aulas et qui a sans doute dégommé une bonne partie de notre saison. Accabler le président lyonnais pour les tracas qui nous assaillent serait un raccourci bien entendu trop rapide mais il n’en reste pas moins que cette « bonne » prestation face aux gones lyonnais a sans doute mis un premier clou à un cercueil duquel il va falloir vite se sortir sous peine de voir les poignées de terre nous tomber sur la gueule avant de nous asphyxier pour de bon.
Des poignées de terre ou de sable si l’on devait se référer au piteux match de chique d’hier au soir. Disputé dans un cadre champêtre sur un champ de patates, Paname a encore joué sa partition de cocu de service à la perfection. Et dans le rôle du cocu content, nous avons eu droit à un Armand qui excelle dans les boulettes qui coûtent cher. C’est qu’il faut voir et revoir (sans sombrer non plus dans le masochisme) le détail de l’action qui amène le but. Une montée totalement improbable du joueur en position de milieu défensif. Une attaque du ballon (et même du joueur) inexistante, un Armand qui imite Doudou 6C en levant les bras pour signifier qu’il n’avait pas touché le joueur (ça, on l’avait bien compris) et un boulevard de la mort qui s’ouvre sur la gauche pour le baiser du scorpion. L’esthétique du latéral gauche parisien ne nous autorisant pas à lui donner un rôle cosmétique dans cette équipe, on ne demande pas au joueur d’être transcendant mais au moins de ne pas faire des cagades qui pèsent trois pions à l’arrivée… Alors bien sûr, Armand n’est pas le seul responsable de la défaite en terre toulousaine (encore que) mais c’est peu de dire que ça agace. Pour autant, il faudra quand même bien remédier à ces problèmes défensifs qui se font de plus en plus aigus. Hier, Gignac a fait l’amour au grand Sammy dans tous les sens, par devant comme par derrière sur les côtés comme à l’envers (c’est clair). Encore une chance qu’APG ait tapé dans les batavias et ait explosé quelques taupes pour ne pas faire un peu plus de mal à cette équipe parisienne.
L’autre constat qui fait mal réside dans l’absence quasi-totale d’animation sur les ailes. Jallet a été correct et pour tout dire, ce fût même sans doute le meilleur joueur sur le terrain mais il m’est avis qu’à l’heure actuelle, le joueur serait le meilleur sur le terrain quelque soit sa position. On ne peut pas en dire autant de son penchant à gauche en la personne de Séssegoal. D’ailleurs, le Béninois n’est pas un ailier gauche et ça commence à se voir. Peut-être même qu’un jour, Casque d’Or s’en rendra compte lui-même et décidera d’agir en conséquence. Un Tonio qui décide aujourd’hui de verser dans la méthode Coué mâtinée du brin d’honnêteté qui va bien. Grosso merdo, ça donne : « c’est sûr qu’on ne peut pas se satisfaire du bilan comptable mais j’ai vu de bonnes choses ». Perso, j’ai pas vu grand-chose de bien mais le manque de points commence à se voir à peu près autant que le nombre de blessures qu’aligne le grand Woaro à la pointe de l’attaque. A croire qu’en partant, Rothen a décidé de prêter son slip au réunionnais pour faire de lui le nouveau chat noir de l’équipe… Rassurez-vous, on ne va pas commencer à regretter le télégraphiste des Rangers mais à l’évocation de ces noms, on se rappellera juste que ce sont ceux qui étaient venus crucifier les Marseillais la saison dernière. Cette fois, ça sera sans le blondinet ni le grand dadais… On annonce le retour d’Erding. Ca ne sera pas de trop. Mais Armand, lui, risque bien d’être toujours là…