Casque dur
A l’heure où vous lirez ces lignes, l’erreur aura probablement été réparée mais se pointer sur la Une du Parisien en ligne pour y lire que Laure Manoudou y arrête sa carrière m’a plutôt fait marrer. Ils sont sérieux au Parisien, tellement sérieux qu’ils se relisent autant que moi sur ce blog… heureusement, Laure Manaudou, elle, n’a pas encore annoncé son retrait des bassins…
Bon bon bon, ces tartufferies établies, notre vendredi aura eu le bon goût de débuter par une interview de Kombouaré dans l’Equipe du jour. L’Equipe, c’est quand même un canard que j’achète tous les jours depuis 19 ans sans vraie bonne et rationnelle raison de le faire alors quand elle me paye une entrevue avec le Tonio, ça me fait grand plaisir… Je l’aime bien le Casque d’Or. Burné à souhait, annonçant d’emblée que son équipe va découper les Lyonnais, que l’on peut jouer le haut du pavé et n’hésitant pas à balancer quelques vérités un peu vite oubliées : « vous me parlez de Séssegnon mais Lyon, sans Lisandro, j’ai pas l’impression que c’est la même chanson » (NDRL : je retranscris avec liberté ici…). Pas faux. En dehors de la détermination couplée à son humanisme compassionnel proche de ses poulains, Kombouaré revient sur la nécessité de ses ouailles à mieux défendre, n’hésitant pas à détailler le jeu de chacun : Ceara défend mieux, Armand pas assez et les deux du milieu doivent penser à mettre le pied. Ca change de La Gouîne pour lequel la seule information supplémentaire obtenue au détour d’une interview résidait dans le temps que vous aviez gaspillé à la lire. C’est pas qu’on apprend des foules non plus ici mais la langue de bois n’a plus sa place à Paname. On y apprend aussi qu’il n’y aura pas de recrue d’ici à l’hiver et que Sankharé sera bien titulaire dimanche soir. Je n’ai donc pas dit que tout faisait plaisir à lire mais la sensation d’avoir un mec aux commandes, qui maîtrise la situation et qui dépasse un peu le simple écran de fumée (cf. le mirage Kayzac) rassure un peu, voir beaucoup. Et puis, très sincèrement, quand le coach nous dit que lui aussi voulait balancer son paperboard à la gueule des mecs en rentrant dans le vestiaire à la suite du match contre Montpellier, on se sent un peu moins seuls…
On est également rassurés de voir que Séssegoal s’en tire avec deux matchs à tirer, ce qui paraît, avouons-le, une bonne surprise et raisonnable eu égard à son coup de savate. Ca l’est déjà beaucoup moins comparé aux 3 matchs tirés par André Luiz, une sanction identique à ce qu’avait tapé le même Stéphane un an plus tôt pour un coup de tête beaucoup moins violent, et sans avoir obtenu de rouge pour l’occaz’, de surcroît. Mais à l’époque, il y allait avoir un classico bien inopportun pour lui… mais ça, le traitement deux poids deux mesures, on connaissait déjà. Remarquez-même qu’en d’autres temps, la commission aurait pu revendiquer la récidive pour infliger une sanction plus lourde au Béninois qu’au Nancéien…
Enfin, au rayon des gros bras et des grandes gueules, on n’évitera de parler de Dassier qui, par ses déclarations africano-lybanaises, n’arrive même pas à avoir autant de « classe » que Charles Villeneuve (sic), mais plutôt de M’Bia. Ce dernier, qui s’étonnait de voir que Flamini n’avait pas été exclu pour un vilain coup de saton, s’est en revanche réjoui de l’existence d’un match retour. Une menace à peine voilée que le magnanime quotidien, cité plus haut, toujours prompt à ouvrir des dossiers pour améliorer l’image de notre sport, a pourtant salué en se fendant de cette laconique conclusion : « le joueur [Flamini] est prévenu… ». Nous aussi.