Retour à l’ordinaire
Cruel retour sur terre auquel nous avons assisté hier soir. Non content de se peler les miches dans les gradins du Parc, il a fallu supporter l’agonie d’une équipe redevenue elle-même le temps d’une soirée. A moins qu’elle ne se soit transcendée l’espace d’un dimanche 26 octobre 2008, ce qui est plus probable. Pour ajouter à la dramaturgie, ZoomZoom s’est senti obligé d’y aller d’un bon coup de boule dans nos filets. Et la France entière de rigoler. Que voulez-vous, mieux vaut railler le PSG en prenant bien soin d’omettre un accrochage sur Landru dans ses 6 mètres que de se gargariser sur un gardien marseillais les mains pleines d’huile quand il se prend un but de 78 mètres par notre blond gaucher. Dans ce dernier cas, on préférera s’arrêter sur « l’évidence d’une faute » pour un croisement de bras entre ce même ZoomZoom et Mamadou Kamini. Pour info, si dimanche dernier, Duhamel était le même qui nous avait « offert » un pénaltoche en finale de coupe de la ligue, il est utile de rappeler (mais personne ne l’aura oublié ici) que Chaperon est le même à avoir réussi l’exploit de siffler deux coups de pieds de réparation contre Yépes il y a deux saisons pour… accrochage de maillot. La preuve que les mêmes hommes ne produisent pas toujours les mêmes effets. A en juger les 10 dernières minutes d’arbitrage complaisantes du même Tony à l’égard de Toulousains vautrés le nez dans le gazon, on devine que ce dernier a du cartonner un max devant la victoire toulousaine (à ce titre, il faut lire l’article assez édifiant du Parisien sur le sujet).
(l'image d'Epinal: des joueurs et un arbitre se cachent dans ce décor...)
Néanmoins, il serait fâcheux de mettre cette défaite, cent fois méritée, sur le dos du seul médiocre en charge de tenir le sifflet. Ce dernier n’aura été qu’une péripétie contribuant à aiguiser un peu plus une déception pourtant prévisible. Ajoutez à cela un Carasso qui joue décidemment le baron dès qu’il vient au Par cet onze parisiens lessivés, tous les ingrédients sont là pour passer une sale soirée. Car l’enseignement du soir est bien là. Cette défaite donner à posteriori mille fois raison à La Gouïne d’avoir mis ses ouailles au repos pour l’UEFA la semaine passée. De fait, elle lui donne aussi mille fois tort d’avoir reconduit le même onze hier soir… la liste des joueurs à ressortir du lot sera donc aussi rapide qu’elle est courte. Tout juste la Bourille, le seul que l’on aurait changé à PSB au profit de Sakho, a tenu la distance. Cela ne lui a pas empêché de sortir sous une bardée de quolibets. Que voulez-vous, avec un nom pareil, il va falloir qu’il en fasse des exploits pour faire rêver les foules…
L’autre constat est habituel, pour nous taper, il suffit de venir à Paname et d’attendre que ça se passe. Notre capacité à se fracasser sur les gros gabarits toulousains avait quelque chose de pathétique. 20 minutes dans le gicleur, voilà ce qu’il restait dans le carburateur parisien. 20 minutes puis plus rien. Ou juste assez pour se rappeler qu’en fait, la Pégu’ n’est pas un ailier gauche. Assez aussi pour constater que Séssegnon ne peut pas être aussi efficace en récupérant le ballon au milieu de terrain, le remonter et le donner proprement à son grand attaquant. En a résulté un nombre de ballons perdus invraisemblable et 10 dernières minutes qui ressemblaient à tout sauf à du football. Ce matin, on ne peut pourtant pas dire que la déception prime, tout perché que nous sommes sur le nuage du vélodrome. Samedi en revanche, le réveil pourrait être glacial pour Popol. Si ce dernier s’est racheté un crédit Cofi-Nougat de 3 matchs en allant gagner chez les potes à Bonnart, une bonne branlée au stade du Ray aurait vite fait de le remettre sur le grill. La Desch’ va pouvoir rallumer sa télé…