Haro sur le Waro

Publié le par Ben Labarthozic

OK, je souscris, l’accroche est facile. N’empêche, à la lecture de la presse et des commentaires déchaînés de supporters moribonds, je crois que le coupable est tout désigné. Ainsi donc, notre nouvel avant-centre nous l’aurait fourré velu en caviardant l’immanquable, parodiant de la sorte Bakayoko ou son illustre prédécesseur Pascal Nouma. Et pourtant, s’il y en a bien dans le destin se tracera à la parallèle de la Noum’, c’est bien notre Woaro. Et pas seulement parce qu’on doute des aptitudes du joueur à se transformer en acteur de série Z turque. En réalité, Woaro parvient à faire ce qu’il y a de plus difficile à Paname : il se crée des occasions. Et à n’en pas douter, quand ce dernier va se mettre à les enquiller, son compteur buts devrait augmenter aussi vite que d’autres chient des perles. Quoi, je suis vulgaire ? C’est qu’une chose est sûre, si Paname a perdu hier, c’est bien toute l’équipe qui a perdu pied. Faut-il tirer la sonnette d’alarme pour autant ? On avait cru comprendre que la victoire sur le terrain de Kayzeri était le témoin d’un renouveau parisien, celui d’une équipe capable de gagner même sans bien jouer. Et aujourd’hui, Paris serait redescendu sur terre et laisserait échapper ses espoirs de podium ? La réalité est juste au milieu. Cette équipe se cherche encore mais ça, on le savait. Ce qu’on sait également, c’est que le changement amorcé cet été provient essentiellement de deux vieux prénommés Ludo et Claudio. Que l’un des deux, ou les deux baissent le pied et c’est toute l’équipe qui s’en ressent. Paris n’a pas franchement été mauvais hier, mais il n’a pas vraiment été bon non plus. Sans un but insortable par Landru, la partie serait sans doute terminée par un nul. Voire, on aurait pu le gagner. On ne sait que trop bien à quelle vitesse le doute peut s’instiller dans les caboches parisiennes. A ce titre, on ne pourrait pas s’y prendre autrement pour faire flancher le p’tit Guillaume. Pourtant, un attaquant aussi complet, aussi physique et avec autant d’abnégation se doit d’être cajolé comme jamais.

(la galerie des horreurs: Dely Valdès; Aloïsio; Cardetti; Calderaro; Pouget; Ouédec...)

Le point de l’avant-centre étant réglé, quoi d’autre dire de cette partie ? A mon sens, ce n’est pas tant le système de jeu qui nous a condamné mais bien plutôt ceux qui sont à même de l’animer. Dans ce schéma, le joueur en soutien de l’attaquant est plus que primordial. Et pour la première fois depuis le début de saison, Séssegnon a failli, en tout cas relativement. Des mauvais choix, des passes en retard, un jour sans qui n’a pas aidé à porter le danger. La Giule nous étant apparu émoussé, n’est resté que Roro pour faire le boulot mais c’était trop peu. En soutien de ce quatuor, on l’a dit également, le Maké a raté sa rentrée. Du retard et de l’agacement qui se sont traduits par une belle biscotte orange. On ne va pas être plus royalistes que la reine mais cette fois, le bonhomme aurait pu sortir du terrain avant la fin de la partie, ça n’aurait point été scandaleux. Finalement, la section donnant le plus de satisfactions viendra de l’arrière. Sammy tient décidément mieux sa place qu’escompté et aucune erreur grossière n’est à dénoter.

Ce matin, Paname est 7ème. C’est très bien. Il ne risque pas de se brûler sur l’autel de son ambition. Celle-ci aura tout le temps de se consumer à nouveau une fois que nous aurons terrassé le Godzilla Grenoblois du GF 38. Pour qui se souvient d’où nous venons, ce début de saison reste miraculeux tant il nous voit éloigné de la côte des reléguables. En revanche, on doute de plus en plus (mais ce n’est pas vraiment nouveau) du potentiel de La Gouïne à changer le cours d’un match. Depuis le banc de touche, ce n’est pas l’évidence même, j’en conviens. Toutefois, le Breton a surtout donné l’impression d’empiler les attaquants en fin de match sans vraiment dégager une idée maîtresse pour développer plus de jeu. A défaut d’en développer, on aimerait bien que le coach leur apprenne au moins à frapper, ça serait sans doute plus dangereux qu’une volonté farouche de créer des une-deux dans la surface de réparation adverse. Le Guen n’est pas nantais, il est brestois. Le Nantais, c’est Kombouaré, le futur entraîneur du PSG. Et on s’est quand même bien marrés à l’évocation de ses entrechats avec cette pompe à connerie de Pascal Praud. Enfin, ça n’a rien à voir mais pour ceux qui aiment les bons livres, je recommande le dernier Don DeLillo : « L’homme qui tombe ». Et non, aussi trompeur cela puisse-t-il paraître, cette petite fiante de Matthieu Valbuena (l’homme qui grimace avant d’être touché) n’en est pas le protagoniste central…

Publié dans paris-santa-blog

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F
Un article plein de mesures, merci ça fait du bien. Partout ailleurs, c'est enflammage débile au premier résultat positif, et lapidation journalistique au premier résultat négatif suivant. Des réactions à l'emporte pièce dont il fait bon s'abriter en lisant PSB !Cette défaite ne fait pas plaisir, mais elle n'a rien de spécialement inquiétant. A la rigueur, valait mieux perdre à Sainté pour garder les pieds sur terre, que de continuer à se la raconter pour tomber au Parc contre un promu...Sinon Hoarau a le mérite de se battre et d'être présent toujours où il faut pour créer le danger. Reste plus qu'à améliorer l'efficacité et les mêmes qui le vilipandent aujourd'hui l'encenseront demain.Enfin, moi non plus je ne peux pas piffer Valbuena. Non pas parce qu'il joue à l'OM (quoi que ça n'aide pas :p), mais surtout parce que ce type est une plaie du foot à tomber systématiquement après chacune de ses actions. Je préfère encore un foot engagé voir brute à l'anglaise qu'un foot ravanellesque fait de valseuses naines uhuh. (Giuly qui est un lutin et non pas un nain^^, ne passe pas son temps à bouffer la pelouse lui !)
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B
Bonjour Ben...Mais non je te rassure je ne suis jamais malheureux dès lors qu'il s'agit du surfer sur tes mots,sur ces phrases si bien tournées...Je m'étonne de visiter ton site tous les jours, car tu es entier et c est si bon et si rare de nos jours...Tu sais l'adjectif extrémiste n'a pas uniquement le sens qu'on lui prête trop souvent, le vocabulaire est large et c'est surtout pas à toi que je vais l'apprendre...Tu sais quoi ? tu me manques Ben...Eh oui sincèrement...Alors si un jour l'envie te "prend" fais moi signe un week-end où tu es dans la place !
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S
Tiens pour une fois Labarthosic nous la joue pas Caliméro !!! miracle, aurait il enfin copris ce qu'était le foot?? bon en tout cas peut etre pas encore vraiment car pourqui joue t-on au foot si ce n'est pour s'amuser, donner du spectacle au spectateurs ou telespectateurs (enfin bon ces derniers ne sont pas nombreux, la faute à qui ??) et c'est pas avec un PAris comme ca que le foot français va hausser son niveau, sauf le niveau de brutalité car si Makelele ne s'appelait pas justement Makelele cela ferait longtemps qu'il aurait été suspendu 2 ou 3 matchs!!!Donc reprenons, le psg joue mal, le psg ne fait aucunement rever la france du foot, le pas ne marque presque pas et son jeu est fait de brutalité, en fait tout le contraire du grand OM, car comme je dis toujours c'est utile de ne pas encaissé de buts mais il me semble que le foot n'a pas été inventé pour que les joueurs s'emmerdent sur un terrain mais au contraire qu'ils s'éclatent et marquent des buts quitte à en encaisser pas mal également (voit le Barca ou le réal).
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P
Ben, je te rejoins assez sur le match d'hier que j'ai regardé fébrilement sur mon PC à minuit passés sur psg.tv... J'avoue que j'ai bien failli m'endormir si je n'avais pas espéré jusqu'à la dernière minute que l'on se réveille et qu'un pauvre but de raccroc veinne nous accorder un petit point providentiel...Mak était à la traine, la Giule fatigué, Sessegnon jetlaggué et Woaro en mode vendange, sans compter un arbirage de merde avec un pénalty évident non sifflé des hors jeux imaginaire et pas de rouge pour le mak...J'attends avec impatience le classement à la rose pour voir ce qu'il en est réellement.Certes le coaching de la gouine fut douteux mais il avait au moins l'intérêt de prouver que cette équipe y compris son coach molaçon n'abdique pas je préfère le voir faire rentrer attaquants sur attaquants que les changements postes pour postes auxquels il nous a trop souvent habitués...Comme tu l'écris cette équipe est en reconstruction, je reste inquiet car on la sent encore à la limite de la rupture, une contre perf contre les grenoblois et ce sera sans doute le début d'une mauvaise passe que les scribouillards qui nous servent de journalistes sportifs exploiteront comme toujours jusqu'à la corde jusqu'à déstabiliser une équipe qui ne devrait normalement pas l'être... bref je reste assez perplexe...
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