Au boulevard des illusions perdues

Publié le par Ben Labarthozic

Le ciel se charge décidément pour Paname. Au moins autant que pour son entraîneur, le contenu de ses matchs et les dirigeants inaptes à qui on a confié ses rênes. A l’heure où l’on évoque le départ de La Gouïne, l’arrivée de la Desch’ à l’OM, nous, on en viendrait presque à rêver d’un come-back de Charlie Villeneuve au club. Je plaisante mais à peine…

(Jérome, sors de ce corps!!!)

Mais avant de traiter de manière plus extensive du départ du Breton, qui nous occupera fort à propos dans les semaines à venir, marrons-nous un peu et ne faisons pas l’économie d’un retour en lumière de notre pitres étoilés sur le match de dimanche dernier. Disons-le tout net, si cette équipe avait pu me séduire l’espace de deux mois, si j’ai pu moi aussi faire acte de faiblesse et mesurer leur performance à la lumière des deux saisons de merde d’où nous venions de sortir, autant vous dire que ces peintres sont en train de regagner tout mon mépris. Il faut croire qu’il y a des choses immuables dans le football. Il y a déjà deux ans, à l’heure de célébrer en grandes pompes la mémoire de feu Borelli, notre équipe s’était faite violemment taper 3 buts à 1, déjà contre les chapeaux ronds. C’était à la veille du coup de jeune de Paulo. Cela avait déjà énervé Roro qui avait déjà fait un match pourri tel qu’il nous en largement offert ces derniers temps. Point de changement sur ce front-là. Alors que Roro avait fait une « grosse » prestation contre… Le Havre et avait bien pris soin de le faire savoir au plus grand nombre par voie de presse interposée, ce dernier a réédité une performance de choix dimanche après-midi. Vous allez dire que j’aime faire du blondinet ma tête de Turc, admettez qu’il le cherche bien. Certes, pas grand monde n’est à récupérer dans cette équipe apathique mais j’ai encore un peu plus de respect (juste un peu) pour une Pégu’ qui s’arrache au point de se déchirer en beauté, tout en se faisant conspuer par le Parc, qu’un joueur ayant parcouru 2 kms à marche forcée en 90 minutes. Dimanche, on au moins au la chance de voi Raymond Burr marcher à nouveau, et sans béquilles madame ! Ah ça, pour entendre Rothen pérorer sur ses relations glaciales avec le coach aveyronnais, on avait trouvé à qui causer. En revanche, pour faire son traditionnel tour d’honneur, Rothen était étrangement absent à la fin de la partie. Dimanche soir, on a surtout vu que l’un avait un avenir en L1 (la Moustanche) quand l’autre écrivait déjà depuis longtemps son histoire à l’imparfait.

Ca tombe bien, Rothen joue au PSG, et l’imparfait, c’est une catégorie que maîtrise bien ce club, A ce stade, on devrait plutôt parler de constance dans la médiocrité. Dans le marasme que 45 000 spectateurs cochons de payeurs ont dû subir, le partenaire de crime de Roro, Monsieur La Gouïne a pesé comme jamais. Un changement en une heure et demi. Et bien sûr, notre Jéjé a tout joué… Très franchement, on comprend que le destin de ces mecs soit lié. Je ne sui spas Geretsophile, loin de là. Mais il n’est pas besoin d’être Belge pour se dire qu’un passage sur le banc était possible. Et que l’on ne me parle pas de faiblesse du banc. Pancrate sur la droite et Séssegoal décalé sur la gauche auraient largement fait l’affaire…

(Messi à Paris! Charlie Messi...)

Mais bon, je focalise (vous l’aurez constaté) sur Rothen quand, pour tout dire, toute l’équipe a été nulle. Et moi avec. Abruti que je suis d’y avoir cru. D’avoir pu penser une seule seconde que le pseudo-fardeau de jouer un pseudo-titre pouvait peser sur les épaules de ces joueurs. Non, ce n’était pas cette pseudo-pression qui pesait sur ces guignols mais tout simplement un manque d’envie, de professionnalisme minimum, de joie de vivre, appelez ça comme vous voulez mais un manque de tout, c’est sûr. On pourrait bien dire, à l’image de FMPL, qu’il faudra tout changer à l’intersaison mais pour quoi faire. On avait cru comprendre que Babaze était pro-PLG. On sait pourquoi. L’être humain n’aime pas ce qui ne lui ressemble pas. En ce sens, La Gouïne avait tout pour plaire à Colony dans le contexte actuel : un petit entrepreneur sans ambition et qui faisait un bon au classement de +50% d’une saison sur l’autre… Pire encore, on reviendra dessus dans les jours à venir mais les raisons mêmes ayant conduit à l’éviction de PLG sont tristes à pleurer. Ce n’est pas un changement de mentalité de notre président qui aurait changé la donne. Non, il apparaît en fait que Paulo était trop ambitieux pour ce club. Ce dernier aurait refusé de bosser avec des moyens limités à l’intersaison (sic) et Roche et Skropeta trouveraient grâce aux yeux de notre big boss… Se rendre coupable du cri du cœur qui va suivre en dit assez long, je crois, sur mon désarroi : Charlie, reviens, le PSG a besoin de toi !

 

PS: mais oui je plaisante... un peu...

Publié dans paris-santa-blog

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L
Paie ton débat:Le financier est la pire race qui existe sur terre : il veut bien investir mais il faut que ça lui rapporte tout de suite. J'ai jamais aimé Abramovitch de Chelsea, mais au moins ce gros veau plein de sous aime le foot.Pour ce qui est de Colony, j'en suis beaucoup moins sûr. Alors oui, même si ce club était revendu à un nabab qui aime le foot, je crois que je serais plus heureux qu'avec colony.
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I
QUand on n'a pas faim, on ne mange pas!De toute façon, quand on voit de quelle façon se prépare la saison prochaine, ça sent la saison pourrie... pas de président, pas de sous, des joueurs vendus, ... un entraîneur à convaincre de venir s'asseoir sur le banc, et c'est tout (c'est à peu près ce qui a été proposé à LeGuen, non? )... Ce sentiment corrobore avec celui qu'inspirait un article publié en février/mars dans un canard, qui disait grossièrement que les dirigeants étaient embettés par la réussite sportive du PSG, notamment en terme de primes à verser, etc... Aucune ambition... C'est pathétique.
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F
Pinaise j'ai été exaucé, Paulo ne resignera pas :pEnfin, ne nous emballons pas, parce que si c'est pour nous coller Roche à la place...C'est vrai qu'il ne nous reste quasi plus qu'à porter tous nos espoirs sur l'opération "Zoro le retour de la vengeance" de Charlie. Diantre, on en sortira donc jamais de ce statut de club de peintres.En parlant de peintre, suite au départ de Paulo, Roro "commence à être lassé". No comment. 
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L
Je suis sûr que si Guy Roux était encore en activité, Colony capital penserait à lui pour venir entraîner le PSG...Rassurons nous, la Souze, Baning, Ngoyi et Everton reviendornt en fin de saison pour renforcer l'effectif. Pourquoi recruter?
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